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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 13:37

 

Bagnères-de-Bigorre et sa région
Publié le 18/03/2010 12:07 | Roseline Giusti.
Bagnères-de-Bigorre. Rencontre avec un rocher remarquable

Société Ramond. Le plasticien Bernard Cazaux.

Bagnères-de-Bigorre. Rencontre avec un rocher remarquable
Bagnères-de-Bigorre. Rencontre avec un rocher remarquable
Bagnères-de-Bigorre. Rencontre avec un rocher remarquable

Invité par la société Ramond, le plasticien Bernard Cazaux, professeur à l'école des beaux-arts de Bordeaux, a présenté, samedi dernier, devant un auditoire attentif et amusé ses travaux sur les rochers. En introduction, Hélène Sorbé, professeur à l'université de Bordeaux 3, a situé ce travail original dans le courant d'autres démarches contemporaines où les artistes ont pris la roche comme objet d'étude

Il y a quelque part, dans la vallée d'Aygues-Cluses, à mi-vallon d'Escoubous, un immense bloc de granit de 3 x 4 m environ, dégringolé de la paroi proche. Sa dimension et ses fractures en font un objet curieux. À l'extrême fin du XVIIIe siècle, Ramond de Carbonnières, qui accompagnait le cardinal de Rohan à Barèges pour prendre les eaux, découvre ce rocher et ne reste pas insensible à sa physionomie. Ramond en laissera un très beau dessin, gravé dans son ouvrage paru en 1801, « Voyages au mont Perdu ». Deux cents ans plus tard, un promeneur-artiste, Bernard Cazaux, retrouve l'emplacement de ce rocher. Cette rencontre va être le début d'une série de travaux artistiques : photos, dessins, moulage et, dernièrement, une réplique du rocher sous forme de résille métallique de fers coudés et soudés, sorte de sculpture en creux, posée à côté de l'original, qui étonne l'excursionniste arpentant cet endroit. B. Cazaux s'est toujours intéressé aux sites minéraux. Il avait 10 ans le jour où son père avait préféré lui montrer, plutôt que le Tour de France qui passait à Barèges, le Pas de l'ours. Au sol, il voit bien les légendaires empreintes de la bête et du berger, Ces marques, apparemment disparues aujourd'hui, l'ont entraîné pendant des années dans un rêve de pierre qu'il n'a cessé de nourrir. Même Tintin et le sceptre d'Ottokar, avec ses superbes planches de parois rocheuses, l'ont inspiré. C'est cette complicité avec la figure du rocher que le conférencier a expliquée. Les souvenirs de B. Cazaux sont consignés dans un récent ouvrage, « Un Souvenir d'enfance », aux éditions du Pin à crochet, dirigées par Mme Sorbé. Bernard Cazaux projette de retrouver les deux autres rochers dessinés par Carbonnières et d'en faire également le relevé à l'échelle. Une performance, quand on sait qu'ils sont gros de 5 m x 5 m et se trouvent à plus de 2.300 m d'altitude.

 
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